vendredi 5 novembre 2010

Complot d'avril 2007

Bab & Val, avez-vous souvenir d'avril 2007. Fut un moment où Guylaine était à l'intérieur et nous à l'extérieur sur la galerie avant. Je suis sûre que vous vous rappelez du moment où nous complotions sur la façon dont nous allions nous y prendre pour rentrer Guylaine à l'hôpital car nous pensions, à l'époque, qu'elle ne prenait plus les bonnes décisions pour elle-même. Ça faisait déjà deux semaines qu'elle n'arrivait plus à manger tellement plus rien ne passait dû à son abdomen enflé. Elle pleurait, tellement elle avait fin.

La gang et la clientèle du Jumbo, avez-vous souvenir de cette période de janvier à avril 2007, où l'état de santé de Guylaine s'était mis à se détériorer. Quand vous lui demandiez si ça allait, elle vous répondait qu'elle était préoccupée par l'état de santé de sa mère qui était rentrée à l'hôpital dans la semaine de Noël 2006. Tous ceux qui l'ont côtoyé à cette époque, on savait tous assurément qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.

Vers la fin d'avril 2007, Bab, Val et moi avons décidé qu'il était plus que temps d'agir; ça ne pouvait plus durer. On essayait juste de trouver les bons mots pour faire comprendre à Guylaine qu'il était temps pour elle de consulter, que cela avait suffisament duré, qu'on s'inquiétait grandement pour elle. On voulait lui amener l'idée de consulter sans qu'elle ne «nous pète une coche» et se mette à pleurer. On essayait même de trouver le moyen de la rentrer de force à l'hôpital, si elle ne nous en donnait pas le choix.

Quand Guylaine est sortie dehors nous rejoindre sur la galerie, c'était une belle journée de printemps. Nous 3, Bab, Val et moi, on s'est regardée dans les yeux, comme pour se donner le O.K. et le courage de lancer la conversation. Et est arrivée ce qui devait arriver; Guylou nous a «peté une coche» et s'est mise à pleurer comme un bébé. On lui a fait comprendre qu'on faisait ça pour son bien. C'était un samedi p.m. si mon souvenir est bon. À notre grand étonnement, elle avait lâché prise et nous avait promis d'aller au CLSC pas loin de chez-nous, le lundi matin. Quel soulagement, un pas était fait. On avait juste hâte au lundi, du moment où elle nous avait dit qu'elle irait au CLSC, on s'était donné comme mission de ne pas lâcher le morceau.

Le lundi, elle est effectivement aller consulter au CLSC. Nous avions respecter son choix d'y aller seule. Le médecin qui l'a vu ce jour là, l'avait tout de suite diriger vers l'urgence de l'Hôtel-Dieu de Québec. De nouveau, elle s'y est rendue seule. C'est plus tard qu'elle m'a appelé depuis son lit à l'urgence. J'étais allée la rejoindre. On avait déjà commencé à lui faire passé des tests. Guylou devenait impatiente, elle avait fin et elle voulait quitter l'hôpital. J'ai tout fait pour l'encourager à rester là. Oufff! J'ai réussi. Le lendemain le diagnostic est arrivé: Guylou avait un cancer des ganglions autrement appelé «lymphome non hodgkinien» avec cellules cancéreuses agressives. Les photos qui suivent vous montre dans quel état Guylou se trouvait à ce moment là.




3 commentaires:

JOSH a dit...

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt cette rétrospective, condensée mais tellement collé à la réalité, qui nous démontre à quel point l'environnement proche de Guylaine allié à sa détermination font la différence. Bravo et gros becs XXX

valérie a dit...

Je me souviens encore de cette fameuse discussion sur la galerie avant ... et l'état avancé de Guylou, la peur qui nous habitait !! Ce texte me fait aussi revivre des moments émotifs, bons, joyeux ... que nous avons passé ensemble en 2007 et maintenant 2010 Je suis encore et toujours impressionné par la force et le courage avec laquelle Guylou fonce et se bats contre ce cancer.
JE T'AIME GUYLOU XXXXX

Anonyme a dit...

Émouvante ce matin cette lecture et les photos... Merci pour le partage, qui me bouleverse tout autant qu'il me met dans un bel état de gratitude. La vie est belle et se poursuit grâce à des gens de votre qualité... Aujourd'hui mes pensées positives vous appartiennent, vous, ses pluss proches. xxx